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Quelle fonction le cerveau exerce-t-il sur la satiété?

Quelle fonction le cerveau exerce-t-il sur la satiété?

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi manger est plus souvent motivé par la petite voix dans votre cerveau, ou l’anticipation du bon goût de la nourriture dans votre bouche, plutôt que par les forts grondements de votre estomac vide? Depuis quand l’alimentation émotionnelle est-elle devenue plus importante que le besoin physique de manger ? La seule réponse à la question ‘pourquoi mangeons-nous’ devrait être parce que nous avons faim, mais ce n’est pas si simple.

Justification scientifique des fringales

« Termine ton repas si tu veux un dessert ». Cette phrase créatrice d’habitudes vous dit quelque chose ? Pour les parents, c’est peut-être la phrase la plus convaincante à dire à son enfant afin qu’il mange la nourriture « saine » de son assiette. L’inconvénient de ce modèle est qu’il conditionne le cerveau à s’attendre à une récompense après le moindre effort, et à manger même lorsque l’on n’a plus faim. Plus précisément, cette réplique associe le fait de manger même après avoir atteint son point de satiété et surtout, elle associe le fait de terminer son assiette à une récompense (pour le moins facilement obtenue) – un dessert riche en sucre et en graisse.

Vouloir un dessert même après un repas satisfaisant s’explique aussi par la satiété sensorielle spécifique, ou « estomac de dessert ». Ce phénomène étudié confirme que même en mangeant à sa faim, il existe une anticipation du plaisir que procurera un nouveau goût, qui prend le dessus sur les signaux de satiété. Il rend le dessert si attrayant qu’il génère un nouvel appétit – d’où l’expression « estomac de dessert ».

Les fringales découlent de phénomènes psychologiques, hormonaux et physiologiques

 

  • L’aspect psychologique: les émotions prennent le contrôle sur le besoin physique

Parfois, un signal émotionnel déclenche un comportement : vous avez passé une mauvaise journée et vous pensez alors « Je mérite bien un verre de vin ». Les habitudes peuvent également provenir de l’émotion positive ressentie dans l’enfance en associant des friandises spécifiques à des moments particuliers. À l’âge adulte, ces habitudes sont réitérées parce qu’elles sont réconfortantes – glaces après le match, pop-corn au cinéma, pâte à tartiner au chocolat sur du pain au petit-déjeuner, etc. Aussi, les bonbons, autrement interdits pendant votre enfance, mais autorisés lors d’une fête d’anniversaire, reviennent réveiller ce sentiment de transgression heureuse chaque fois que vous en mangez à l’âge adulte. Tous ces liens émotionnels avec la nourriture vous font prendre plaisir à manger, même quand vous n’avez pas forcément faim. Si vous avez ces habitudes, vous n’êtes pas seuls; 45,7% des consommateurs dans le monde ont déclaré que leur principal défi pour perdre du poids est le fait qu’ils apprécient les friandises et les moments de gourmandise.

 

  • L’aspect hormonal: les molécules messagères qui travaillent ensemble pour augmenter ou diminuer l’appétit et le stockage des graisses

Les hormones jouent de nombreux rôles différents dans l’incitation à consommer. Les aliments transformés, sucrés, salés, peuvent déclencher la libération du neurotransmetteur du « bien-être », la dopamine, dans le centre de récompense du cerveau. La privation et la famine amènent le corps à produire des niveaux inférieurs de leptine, une hormone coupe-faim, et plus de lipoprotéine lipase, une enzyme qui augmente le stockage des graisses. En outre, la ghréline, également connue sous le nom d’« hormone de la faim », envoie un message à l’hypothalamus lorsque l’estomac est vide, pour lui rappeler de manger. Lorsque nous privons le corps de nourriture, il est plus difficile de conserver les graisses, un mécanisme de survie de base. En période de sous-alimentation ou de restriction calorique, les hormones envoient un signal de détresse créant une envie physiologique de manger, le plus souvent des aliments riches en graisses et en sucre, car ce sont les plus denses en calories.

 

  • L’aspect physiologique : la réponse physique du corps à un déclencheur physiologique comme le stress

Stress, symptômes de type anxieux, manque de sommeil, humeur instable, règles, grossesse… Des facteurs physiologiques réguliers peuvent avoir un impact sur les fonctions physiques. D’un point de vue physiologique, le stress provoque la libération par les glandes surrénales d’une hormone appelée cortisol. Ce pic de cortisol met le corps dans un état de forte stimulation métabolique. Et même si le stress quotidien de la vie moderne n’a plus les mêmes causes que le stress perçu par nos ancêtres, notre corps continue à réagir de la même manière! Le stress fait croire au corps qu’il a besoin de remplacer toute l’énergie qu’il a utilisée pour combattre un élément stressant aussi intense qu’un loup ou un lion, soit les causes ancestrales du stress. Par conséquent, l’appétit est intensifié et des envies d’aliments riches en glucides et en graisses apparaissent. Les personnes qui ne dorment pas suffisamment ont aussi tendance à avoir envie d’aliments sucrés, salés et/ou féculents pour augmenter leur niveau d’énergie.

Contrôler le cerveau pour mieux contrôler les efforts de gestion du poids

Les programmes de perte de poids et de maintien du poids doivent être complets, combinant des interventions en matière de nutrition et d’activité physique, en n’omettant pas d’inclure la stratégie comportementale. Même avec toute la bonne volonté du monde, en conjonction avec le meilleur régime alimentaire et le meilleur plan d’entraînement, les efforts mis en œuvre pour perdre du poids peuvent être contre-carrés par ce qui se passe dans le cerveau. L’aspect comportemental reste donc  un facteur important à considérer lors de la réalisation d’un régime alimentaire.

Une nouvelle étude innovante montre que L. rhamnosus HA-114 soutient vos efforts au cours d’un régime

La souche probiotique L. rhamnosus HA-114 de Lallemand Solutions Santé améliore les comportements liés à l’alimentation et à l’humeur chez des adultes en surpoids, mais en bonne santé,  au cours d’un régime alimentaire.  Dans une nouvelle étude, des scientifiques ont montré un fort rôle potentiel de cette souche probiotique pour rétablir l’équilibre psychologique et soutenir les efforts de gestion du poids lors d’un régime hypocalorique, grâce à son action sur l’axe cerveau-intestin. Des résultats positifs ont été observés sur les comportements alimentaires, réduisant l’envie de frénésie alimentaire, les fringales et diminuant le stress et l’anxiété perçus liés à la peur d’adhérer au régime.

 

References

https://www.webmd.com/diet/features/the-facts-about-food-cravings#1
https://www.medicalnewstoday.com/articles/318441
https://brainworldmagazine.com/crave-science-behind-food-cravings/
https://www.huffpost.com/entry/so-theres-a-scientific-reason-why-we-always-have-room-for-dess_n_61087607e4b0999d2084f657
https://www.hsph.harvard.edu/nutritionsource/cravings/
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2212267214010557

 

Publié Oct 19, 2021 | Mis à jour Dec 20, 2024

Santé métabolique