Bébé est né. À partir de ce moment, chaque action pourrait avoir une conséquence permanente. Le mode d’accouchement, l’alimentation, les environnements directs et indirects ont tous des impacts. Le corps d’un bébé est comme une éponge, absorbant ce que le monde a à offrir. Et cela inclut les milliards de micro-organismes qui le coloniseront. Dès le premier jour, la réponse immunitaire du bébé est activée pour tester ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. Les éléments absorbés dans la petite enfance façonnent le microbiote de bébé, affectant son système immunitaire. Par conséquent, son alimentation a une grande influence sur sa réponse immunitaire au cours des premiers mois de sa vie. [Harper, 2021]
Composition du microbiome chez les nourrissons allaités ou nourris au lait maternisé
Les bébés allaités bénéficient de nombreux avantages, à court et à long terme, car ils reçoivent tous les nutriments et substances bioactives nécessaires pour une croissance saine et un développement immunitaire. Il a été constaté que les nourrissons allaités ont un risque réduit de contracter des maladies infectieuses et de développer des troubles atopiques, supposément grâce à la composition du lait maternel, qui comprend des composants immunologiques tels que: les immunoglobulines, les cytokines et les facteurs microbiologiques [Moore, 2019]. Par conséquent, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande l’allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de la vie, suivi d’un allaitement complémentaire jusqu’à deux ans, tandis que des aliments solides sont introduits.
Parfois cependant, l’allaitement n’est pas une option. Heureusement, les préparations pour nourrissons sur le marché sont reconnues comme une alternative sûre et fiable pour nourrir les bébés. Bien entendu, il reste encore de la place pour l’innovation et l’amélioration de la recette de ces formules, car la science d’aujourd’hui n’a pas encore élucidé toutes les subtilités de la composition du lait maternel pour la reproduire parfaitement. Lorsque l’on regarde deux groupes de bébés, l’un nourri au sein, l’autre nourri au lait maternisé, il y aura des différences notables dans la composition microbienne intestinale. Le microbiome des bébés nourris au lait maternisé évolue vers un microbiote « de type adulte » à un rythme plus rapide, avec une diversité bactérienne globale plus élevée. De plus, chez les bébés nourris exclusivement au lait maternisé, une plus grande prévalence des espèces E. coli, C. difficile, B. fragilis et Lactobacilli a été observée pour coloniser l’intestin. Cela contraste avec le microbiome intestinal des nourrissons allaités, qui est dominé par les espèces Staphylococcus, Streptococcus, Enterococcus et Clostridium, ainsi que par des espèces spécifiques de Bifidobacterium. Pour les nourrissons qui ne sont pas allaités, les probiotiques du commerce inclus dans les préparations pour nourrissons ou sous forme de suppléments peuvent fournir les bactéries nécessaires pour aider à développer leur système immunitaire de la même manière qu’un nourrisson allaité au sein, offrant un début de vie équitable. [Moore, 2019]
L’intérêt des probiotiques en début de vie
Au cours des 1 000 premiers jours de la vie d’un nourrisson, des probiotiques et des prébiotiques peuvent être ajoutés à son alimentation, afin de favoriser une croissance et un développement sains [Robertson, 2019]. Dans des études cliniques récentes, les probiotiques ont montré une capacité à aider à maintenir les niveaux d’immunoglobuline A sécrétoire (sIgA) (qui est l’une des premières barrières de défense) chez les bébés nourris au lait maternisé [Xiao, 2019], par rapport au groupe placebo, chez qui il y a eu une diminution significative des niveaux de sIgA. Dans une autre étude, la supplémentation en probiotiques, d’une souche unique, a maintenu un microbiote de bébé standard, caractérisé par de grandes proportions de bifidobactéries par rapport à une évolution plus rapide du microbiote intestinal vers un microbiote typiquement adulte dans le groupe placebo, caractérisé par un microbiote avec des concentrations plus élevées en Bacteroides, Blautia, Clostridium, Coprococcus et Faecalibacterium [De Andres, 2018].
Que le bébé soit nourri avec du lait maternel, une préparation pour nourrissons ou un mélange des deux, les probiotiques peuvent contribuer à soutenir une maturation intestinale et immunitaire normale en début de vie… et au-delà. La supplémentation en probiotiques se présente sous des formats de dosage pratiques et adaptés tels que la poudre et les gouttes.
Pour en savoir plus: https://lallemand-health-solutions.com/fr/la-sante-des-bebes/
References
- De Andrés. 2018. Modulatory effect of three probiotic strains on infants’ gut microbial composition and immunological parameters on a placebo-controlled, double-blind, randomized study. Beneficial Microbes, 2018; 9(4): 573-584.
- Harper A et al. Viral Infections, the Microbiome, and Probiotics. Front. Cell. Infect. Microbiol. 10:596166. doi: 10.3389/fcimb.2020.596166
- Moore RE, Townsend SD. 2019. Temporal development of the infant gut microbiome. Open Biol. 9: 190128. http://dx.doi.org/10.1098/rsob.190128
- Robertson RC et al. The Human Microbiome and Child Growth – First 1000 Days and Beyond. Trends in Microbiology, Vol. 27, No. 2
- 2019. Probiotics maintain intestinal secretory immunoglobulin A levels in healthy formula-fed infants: a randomized, double-blind, placebo-controlled study. Beneficial Microbes, 2019; 10(7): 729-739.